C’est en 2020 qu’est né sous les étoiles le festival « Ënnert dem Waassertuerm », dans le but de donner aux spectateurs un peu de cette joie « d’avant », celle de se retrouver tout en savourant l’art et la musique. Motivée par le succès rencontré lors de cette première édition, l’équipe du centre culturel opderschmelz a mis les bouchées doubles (voire triples, quadruples…) pour nous concocter un festival digne des éditions « classiques » de ces 27 dernières années ! Nous avons demandé à John Rech, directeur du CCRD opderschmelz, ce que signifiait une telle organisation dans les conditions sanitaires telles qu’on les connait actuellement.
Quelle a été ton approche pour l’organisation du festival de cette année ?
J.R. : Tout comme l’année dernière, notre objectif, à mon équipe et à moi, était d’offrir aux spectateurs l’ambiance des spectacles pour laquelle Dudelange est connue. Et c’est là que se situait tout le défi : comment créer une atmosphère festive et donner du plaisir aux spectateurs, tout en respectant les nombreuses – car elles étaient encore nombreuses – règles sanitaires ? Le plus difficile étant, que justement ces règles ne cessaient de changer. Nous sommes tous passés maîtres dans l’art de la créativité et de la flexibilité ! Heureusement, et même si presque tout était à réinventer, nous avons pu nous appuyer sur 27 années d’expériences d’organisation de la Fête de la Musique !
Quel a été le problème le plus compliqué à résoudre ?
J.R. : Cette année, sans hésitation, ce fut le catering. À quelques jours de la Fête de la Musique, par exemple, nous ne savions toujours pas comment la question de la restauration allait être réglée. Ce qui nous a obligé à mettre sur pied 3 solutions différentes, afin d’être prêt à parer à toute éventualité ! Un vrai défi !
Et du côté des artistes ?
J.R. : J’avoue que malgré (ou grâce à) la crise sanitaire, nous avons vécu des moments absolument privilégiés avec les artistes. Il faut savoir qu’à aucun moment au cours de la crise sanitaire, le centre culturel ne s’est arrêté de fonctionner. Nous étions par moment le seul pays européen à continuer de proposer des concerts, même s’ils se déroulaient bien évidemment dans des conditions extrêmement strictes. Et cela, les artistes ne sont pas près de l’oublier ! Ils nous en sont reconnaissants et sont à leur tour d’autant plus compréhensifs, quand les conditions de répétitions ou de spectacles ne sont pas toujours optimales, toujours en raison des mesures sanitaires. Ils étaient tellement heureux de pouvoir venir jouer ici qu’ils se prêtent volontiers au jeu !
Ce festival a demandé des mois d’intenses efforts. Quel fut ton moteur pour trouver toute cette énergie ?
J.R. : D’abord, même si cela peut paraitre banal, c’est de voir les spectateurs prendre du plaisir. Et puis mon moteur durant tous ces mois qui, je l’avoue, ont parfois été réellement difficiles, était aussi de donner à notre public un signal positif. Chacun d’entre nous a subi cette crise sanitaire, les uns plus que les autres. Même celui ou celle qui ne s’est pas senti particulièrement frappé par cette crise a malgré tout subi l’ambiance morose du quotidien. Nous avons en tant qu’équipe porté la responsabilité de faire entrevoir à notre public de la gaieté, du « vivre ensemble » de qualité et d’émotions positives. À présent que ce vivre ensemble redevient possible, il faut tenter de le rendre aussi joyeux et qualitatif que possible. Nous nous sommes sentis responsables pour notre public, mais aussi pour notre ville. Dudelange est LA ville culturelle par excellence. Elle est créative, inventive, ne craint pas la nouveauté, elle représente à la fois une énergie, une force et un bien-être dont nous devions être dignes ! Pour que nos habitants aussi continuent de s’y sentir bien et de perpétuer cette dynamique !
„Ënnert dem Waassertuerm“ – Unermüdlicher Einsatz hinter den Kulissen
Es war im Jahr 2020, als unter dem Sternenhimmel Düdelingens das Festival „Ënnert dem Waassertuerm“ geboren wurde, mit dem Ziel den Zuschauern ein Gefühl der Normalität zurückzugeben. Eine Normalität, die noch kurz zuvor für uns eine Selbstverständlichkeit war. Die erste Ausgabe hatte einen vollen Erfolg und trieb die Mitarbeiter des Kulturzentrums opderschmelz dazu an, alle Hebel in Bewegung zu setzen, um uns ein Festival zu bieten, das den „klassischen“ Ausgaben der vergangenen 27 Jahre ebenbürtig sein sollte.
Wir haben uns mit John Rech, dem Direktor des CCRD opderschmelz unterhalten und ihn gefragt, was es bedeutet, unter den aktuell geltenden Vorschriften ein solches Festival zu veranstalten.
Mit welcher Herangehensweise hast du das Festival von diesem Jahr auf die Beine gestellt?
J.R.: Wie schon in den vergangenen Jahren war es uns wichtig, den Zuschauern die Festivalstimmung zu
vermitteln, für die Düdelingen bekannt ist. Und das war natürlich die größte Herausforderung: Wie können wir Festivalstimmung schaffen und trotzdem die geltenden Hygienevorschriften, – denn es waren etliche– einhalten? Am schwierigsten war, dass die Vorschriften ständig änderten. In der Zwischenzeit jedoch haben wir uns zu regelrechten Meistern der Kreativität und Flexibilität entwickelt!
Und auch wenn wir fast alles neu erfinden mussten, konnten wir glücklicherweise auf eine 27-jährige
organisatorische Erfahrung der Fête de la Musique zurückgreifen.
Welche Hürde war am schwierigsten zu meistern?
J.R.: Dieses Jahr ist das zweifelsohne das Catering. Einige Tage vor der Fête de la Musique wussten wir noch immer nicht, ob oder wie wir die Besucher verpflegen könnten. Wir mussten deswegen 3 verschiedene Lösungen ausarbeiten, um auf jede Eventualität vorbereitet zu sein! Eine echte Herausforderung!
Und seitens der Künstler?
J.R.: Ich muss zugeben, dass wir trotz (oder gerade wegen?) der Covid-19-Krise außergewöhnliche Momente mit den Künstlern erleben durften. Man muss wissen, dass zu keinem Augenblick während der Krise das Kulturzentrum vollständig geschlossen war. Zeitweise waren wir europaweit die einzige Kultureinrichtung, die Konzerte anbot, natürlich unter strengsten Sicherheitsmaßnahmen. Etwas, das die Künstler sobald nicht vergessen werden! Sie sind uns dankbar dafür und sehr verständnisvoll, wenn die Proben oder die Aufführungen, bedingt durch die Hygienevorschriften, nicht immer unter optimalen
Bedingungen stattfinden können. Sie alle waren derart glücklich, endlich wieder auf einer Bühne stehen
zu können, dass sie sich freiwillig auf dieses Spiel einließen!
Die Organisation dieses Festivals hat euch viel abverlangt. Wo habt ihr diese ganze Energie dafür gefunden?
J.R.: Auch wenn es etwas banal klingt, aber es ist schön zu sehen, wie sehr die Zuschauer Spaß daran haben. Eine weitere Motivation während all dieser Monate, die zugegebenermaßen oft sehr schwierig waren, ist das positive Signal, das wir unserem Publikum mit auf den Weg geben. Jeder von uns hat unter dieser Krise gelitten, einer mehr als der andere. Auch diejenigen, die sich nicht unbedingt
betroffen fühlten, haben trotzdem unter der gedrückten Alltagsstimmung gelitten. Als Team sehen wir uns in der Verantwortung, unserem Publikum eine gewisse Beschwingtheit zurückzugeben, das Gefühl eines sicheren Zusammenseins sowie positive Gefühle. Damit dieses Zusammensein wieder möglich wird, müssen wir versuchen, es sowohl fröhlich als auch sicher zu gestalten. Wir fühlen uns zuständig für unser Publikum, aber auch für unsere Stadt. Düdelingen ist DIE Kulturstadt schlechthin. Sie ist kreativ, einfallsreich und schreckt nicht vor Neuheiten zurück, sie spiegelt eine Energie, eine Kraft und ein Wohlgefühl wider, dem wir würdig sein müssen! Damit sich unsere Bürger auch weiterhin wohlfühlen und diese Dynamik erhalten bleibt!