Comment réformer la démocratie urbaine en impliquant ses habitants ? Dudelange continue d’innover et a choisi de faire de la participation citoyenne l’une des pierres angulaires de sa politique. Pour en savoir davantage sur ce principe qui octroie aux citoyens un certain pouvoir de décision au sein de l’administration communale, rencontre avec Dan Biancalana, bourgmestre, et Loris Spina, échevin en charge de la participation citoyenne.
Si une « formation traditionnelle », composée d’un bourgmestre, d’un collège et d’un conseil communal, est en place, la ville entend bel et bien mettre les Dudelangeois encore plus au cœur de l’action. D’ailleurs, dans la localité du sud, les citoyens ont déjà la chance de pouvoir dire leur mot sur pas mal de projets, à l’instar de celui du City-bus en 2015, pour déterminer les lignes et les arrêts, ou de celui concernant l’élaboration du PAG (plan d’aménagement général) en 2016. Comme le souligne Dan Biancalana, ils ont également été sollicités pour le projet Neischmelz : « ensemble, nous avons discuté du futur quartier. Tous ont pu communiquer leurs idées afin de revaloriser les anciennes friches ».
Permettre aux citoyens de s’impliquer dans les décisions
« A l’entame de son mandat, le conseil municipal de la ville s’est efforcé de mettre en place un cadre de concertation pour impulser le dialogue entre lui et la population » poursuit le bourgmestre. Une initiative qui porte ses fruits puisque les citoyens sont toujours plus nombreux à se manifester pour partager leur avis, que ce soit lors des commissions consultatives, des permanences du collège échevinal, ou encore des comités de quartier.
Qui plus est, pour Dan Biancalana, à côté de la démocratie participative, associer la population à l’évolution de son environnement est la vocation de la démarche de participation citoyenne que Dudelange s’attèle à mettre en œuvre.
« Ici, notre souhait est d’aborder la participation citoyenne dans un format inédit. Il s’agit d’un projet en trois phases » commente Loris Spina, avant de poursuivre : « dans un premier temps, nous allons instaurer des séances de travail appelées Bürgerrat. Ce sont une quinzaine de Dudelangeois, désignés au hasard, qui y participeront. Associés à cinq représentants locaux, tous pourront s’exprimer sur les différents services prestés par la commune, et travailler sur des pistes d’amélioration les concernant ».
En second lieu, c’est au Dudelange de demain que s’intéressera le panel de citoyens qui sera mis en place. Constitué d’environ 200 volontaires, ses membres auront la possibilité de prendre part au débat concernant les projets futurs de la ville, via des questionnaires en ligne. Enfin, afin de susciter l’engagement dans un processus ouvert et démocratique, un budget participatif sera mis à disposition des citoyens impliqués. Ce principe leur permettra de soumettre leurs idées d’investissement pour répondre aux besoins de la communauté. Grâce au budget qui leur sera alloué par la ville, ils pourront financer les projets qui auront été retenus.
« L’objectif est de permettre à tout citoyen qui le désire de soumettre des propositions. Les gens ont des idées sur l’avenir de la ville et nous voulons les soutenir. Nous avons réalisé qu’il existe une différence entre ce que fait le pouvoir communal et les besoins qui existent sur le plan très local, d’où notre volonté de les impliquer et de prendre ensemble les meilleures décisions pour tous » insiste Loris Spina.
« Pour moi, comme pour le collège échevinal, il est important que les citoyens puissent faire entendre leur voix, et pas seulement lors des élections communales ».
Du côté des deux hommes, le constat est le même : ils ressentent que la population a de plus en plus la volonté de s’impliquer dans la vie locale et de participer à des actions collectives. « Nous avons toujours, et nous continuerons à prendre leurs attentes au sérieux. Le processus est déjà en cours, mais, au risque de me répéter, nous souhaitons vraiment instaurer un format dynamique, à savoir une démocratie participative au sein duquel l’avis de chacun compte ».
Lui et Dan Biancalana ont, en tous les cas, hâte de poursuivre ce projet de participation citoyenne qui leur « tient à cœur ».
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Bürgerbeteiligung – Die Düdelinger werden zur treibenden Kraft in der Lokalpolitik
Wie kann die städtische Demokratie umgestaltet und die Bewohner mehr einbezogen werden? Düdelingen setzt weiterhin auf Innovation und hat sich entschieden, die Bürgerbeteiligung zu einem Eckpfeiler seiner Politik zu machen. Um mehr über diesen Ansatz zu erfahren, der den Bürgern eine gewisse Entscheidungsbefugnis in der Gemeindeverwaltung verleiht, haben wir mit Bürgermeister Dan Biancalana und dem für die Bürgerbeteiligung zuständigen Schöffen Loris Spina gesprochen.
Obwohl es eine „traditionelle Konfiguration“ gibt, die sich aus einem Bürgermeister, einem Schöffenrat und einem Stadtrat zusammensetzt, plant die Stadt, die Düdelinger noch mehr in den Mittelpunkt des Geschehens zu stellen. Darüber hinaus haben die Bürger der Stadt im Südteil des Landes bereits die Möglichkeit, bei vielen Projekten mitzubestimmen, wie beim Stadtbus im Jahr 2015 (bei der Festlegung der Linien und Haltestellen) oder bei der Entwicklung des Flächennutzungsplans im Jahr 2016. Wie Dan Biancalana betont, wurden sie auch beim Neischmelz-Projekt miteinbezogen: „Gemeinsam haben wir über den zukünftigen Stadtteil diskutiert. Alle konnten ihre Ideen einbringen, mit denen die alten Brachen aufgewertet werden können.“
Den Bürgern ermöglichen, sich an der Entscheidungsfindung zu beteiligen
„Zu Beginn seines Mandats hat sich der Stadtrat bemüht, Rahmenbedingungen zu schaffen, um den Dialog zwischen sich und der Bevölkerung anzuregen“, fährt der Bürgermeister fort. Eine Initiative, die Früchte trägt, da immer mehr Bürger ihre Meinung zur Kenntnis geben, sei es in den beratenden Ausschüssen, als ständige Vertreter im Schöffenrat oder in den Stadtteilausschüssen.
Für Dan Biancalana ist das Ziel des Bürgerbeteiligungsprozesses, den Düdelingen umzusetzen versucht, neben der partizipativen Demokratie, die Bevölkerung in die Entwicklung ihrer Umwelt einzubeziehen.
„Es ist unser Ziel, die Bürgerbeteiligung in einem neuen Format anzugehen. Es handelt sich um ein dreiphasiges Projekt“, sagt Loris Spina und fährt fort: „Zuerst werden wir Arbeitsgruppen einrichten, die wir „Bürgerrat“ nennen. Etwa 15 zufällig ausgewählte Düdelinger werden daran teilnehmen. In Zusammenarbeit mit fünf kommunalen Angestellten können sich alle zu den verschiedenen Dienstleistungen der Gemeinde äußern und an Verbesserungen für diese arbeiten.“
Als Zweites steht das Düdelingen von morgen im Zentrum eines Bürgerpanels, das neu eingerichtet wird. Die aus rund 200 Freiwilligen bestehenden Mitglieder haben die Möglichkeit, über Online-Fragebögen an der Debatte über zukünftige Projekte der Stadt teilzunehmen.
Um das Engagement in einem offenen und demokratischen Prozess zu fördern, wird mittelfristig den Bürgern auch ein Bürgerhaushalt zur Verfügung gestellt. Stadtteilvereine oder Bürgergruppen können Projekte ausarbeiten die von allgemeinem Interesse sind. Dank des Budgets, das ihnen von der Stadt zugewiesen wird, können sie ausgewählte Projekte finanzieren.
„Ziel ist es, jedem Bürger, der Vorschläge einreichen möchte, dies zu ermöglichen. Die Leute haben Ideen für die Zukunft der Stadt und wir möchten diese unterstützen. Wir haben erkannt, dass es manchmal einen Unterschied gibt zwischen dem, was die Gemeindeverwaltung tut, und den Bedürfnissen, die auf lokaler Ebene bestehen. Daher möchten wir sie einbeziehen und die besten Entscheidungen für die Allgemeinheit treffen“, betont Loris Spina.
„Für mich und für den Schöffenrat ist es wichtig, dass die Bürger nicht nur bei Kommunalwahlen Gehör finden.“
Beide teilen dieselbe Beobachtung: Sie haben das Gefühl, dass die Bevölkerung immer mehr den Willen hat, sich im örtlichen Leben einzubringen und an gemeinsamen Aktionen teilzunehmen. „Wir haben ihre Erwartungen schon immer ernst genommen und werden sie auch weiterhin ernst nehmen. Der Prozess ist bereits im Gange, aber auf die Gefahr hin, mich zu wiederholen: wir wollen ein wirklich dynamisches Format etablieren, nämlich eine partizipative Demokratie, in der die Meinung aller zählt.“
Er und Dan Biancalana sind auf jeden Fall bestrebt, dieses Projekt der Bürgerbeteiligung weiterzuführen, das „ihnen sehr am Herzen liegt“.